En 218 avant Jésus-Christ,Hannibal Barca, jeune géné-ral carthaginois élevé dans lahaine de Rome, décide d’enfinir avec cette cité rivale qui, à plusieurs reprises, a humilié son peuple.Dominé sur les mers par les naviresromains, le Carthaginois n’a d’autresolution que la voie terrestre pour porter la guerre au cœur de l’Italie.Son plan d’attaque prévoitde rejoindre des tribus gauloises alliées du nord del’Italie pour s’approvisionner, lever des troupeset mettre en œuvre sonterrible dessein. Aux beaux jours, son armée s’ébranle de Carthagène, en Espagne. La colonne longe la Méditerranée etarrive à proximité du Rhône avec35 000 fantassins, 8 000 cavalierset 37 éléphants de combat. Le franchissement du fleuve s’opère, pourcertains auteurs, entre Arles et Beaucaire et, pour d’autres, plus aunord. Quoi qu’il en soit, entre cettetraversée et les environs de Turin,les historiens perdent sa trace, jusqu’à lui attribuer les itinéraires lesplus divers. Ce que l’on sait en revanche, selon les textes anciens,c’est qu’Hannibal aurait haranguéson armée depuis un promontoire offrant un panorama unique sur laplaine du Pô. Le col du Clapier et sa dépression voisine, le col de Savine-Coche, sont les seuls colsdes auteurs s’accorde donc pour situer le franchissement des Alpes par Hannibal via la vallée de la Maurienne et ce col nord-alpin.
