reve5


SUBMITTED BY: Samariz

DATE: May 1, 2016, 1:23 p.m.

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HITS: 25655

  1. Depuis les années 1950, la neurophysiologie a pour objet l’étude descriptive et fonctionnelle du cerveau qui rêve. Mais il n’y a, à ce jour, aucune certitude scientifique quant à l’utilité objective du rêve. Le rêve correspond à l'état mental conscient, mais labile, qui résulte de l'auto-stimulation du cerveau déconnecté du monde extérieur lors des sommeils profond et paradoxal. Le rêve, en effet, n'est généré ni par les stimulations sensorielles en raison de l'activation cyclique d'une région du tronc cérébral appartenant à la formation réticulée mésopontique lors du sommeil paradoxal.[pas clair]
  2. Le rêve désigne un ensemble de phénomènes psychiques éprouvés au cours du sommeil. Au réveil, le souvenir du rêve est souvent lacunaire, parfois inexistant. Il est cependant possible d’entraîner la remémoration onirique. Les rêves sont les plus élaborés pendant les phases de sommeil paradoxal.
  3. Les caractéristiques neuropsychologiques du rêve27 varient continuement du sommeil lent au sommeil paradoxal: le rêve s'apparentant à la pensée à l'état de veille lors du sommeil profond, puis devenant de plus en plus comparable à un état hallucinatoire sensori-moteur lors du sommeil paradoxal.
  4. D'un point de vue neurophysiologique, l'activité cérébrale observée lors du sommeil paradoxal s'avère proche de l'état de veille en se traduisant, en particulier, par un tracé électroencéphalographique désynchronisé (rapide et de bas voltage), et une intense activation thalamocorticale entraînée par un générateur mésopontique situé dans le tronc cérébral. Cette activation cérébrale visualisée en imagerie fonctionnelle (tomographie par émission de positons ou TEP-scan 28) diffère cependant de celle observée à l'état de veille par l'inactivation de certaines régions du cerveau comme le cortex préfrontal. Le rêve se distingue de l’hallucination et de la rêverie qui, eux, sont vécus à l’état éveillé.
  5. Généralités[modifier | modifier le code]
  6. La fonction éventuelle du rêve reste débattue entre ceux qui n'y voient qu'une manifestation épiphénoménale du sommeil paradoxal dépourvue de toute fonction propre, et ceux qui supposent que le rêve reflète un processus d'abstraction des représentations mentales29 ou de régulation émotionnelle.
  7. La neurophysiologie du rêve se distingue des théories psychologiques en ce sens qu'elle permet l'étude descriptive et fonctionnelle de l'activité du cerveau qui rêve, aux niveaux biochimique, biologique et anatomique. Les prémisses de la neurophysiologie se font jour avec Alfred Maury30, professeur au collège de France. Jusqu'alors le rêve n'avait pas de structure temporelle au sein du sommeil. En réveillant des sujets à intervalles réguliers il remarqua que les souvenirs de rêve étaient rares, infirmant l'idée qu'ils survenaient de façon permanente pendant le sommeil. Il fit l'hypothèse que le rêve était un phénomène épisodique ou aléatoire survenant à des moments particuliers : pendant l'endormissement, sous l'influence de stimuli externes ou internes ou avant le réveil31. Aujourd’hui, des chercheurs comme Peretz Lavie considèrent que Maury n'étudiait pas les rêves, car les expériences se faisaient juste après son endormissement, mais des hallucinations hypnagogiques32.
  8. La neurophysiologie du rêve proprement dite commence véritablement au xxe siècle, à partir des années 1950. Les découvertes antérieures à cette date ne furent tout simplement pas reliées à l'activité onirique, bien qu'elles la concernaient plus ou moins directement. C'est ainsi qu'en 1880 le docteur Jean-Baptiste Gélineau décrit la narcolepsie avec ses phases d'abolition du tonus musculaire à la suite d'une émotion (cataplexie) ou d'irruption irrépressible du sommeil, épisodes pendant lesquels certains patients rêvent. En 1937, l'Allemand Klaue fit la différence chez le chat entre deux activités corticales au sein du sommeil, l'une rapide, l'autre lente, sans les associer à une activité onirique. En 1944, l'Allemand Ohlmeyer décrivit des cycles d'érections pendant le sommeil, qui correspondent en fait aux périodes de rêve, mais sans relier les unes aux autres

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